Klaqos

joined 1 month ago
[–] [email protected] 2 points 5 hours ago

J'espère que c'est du troisième degré et que ton post est une parodie des défenseurs du Code Hays.

Prescrire une manière de rire des choses au nom de la morale et de la corruption de la jeunesse est plutôt datée. Comme les jeux vidéos rendant violent, interdire D&D, avoir peur du rock'n'roll.

Tu trouveras par ailleurs beaucoup plus de gens dangereux dans les défenseurs d'une forme de morale puritaine : en témoignent les différentes tragédies du monde, qu'elles soient vielles ou contemporains.

[–] [email protected] 4 points 1 day ago* (last edited 1 day ago) (1 children)

Je vais te raconter un bout de mon quotidien à l'époque de la fac :

  • levée 4h45 pour faire de la réception dès 5h30 de produit dans une entreprise d'alimentation,
  • 3 à 5h de taff par jour,
  • puis go fac pour cours et TD,
  • puis à partir de 18h tu prépares tes travaux dirigés (3/4 par semaines avec en moyenne de 5 à 10h de travail par TD) jusqu'à la fermeture de la BU. Voir après si t'es pas explosado.

Puis tu rentres chez toi, t'es en cité U parce que t'es pauvre, mais les murs sont en papiers crépons, tes voisins sont du monde entier et font 'eyr WhatsApp à pas d'heures, d'autres font la fête, les chiottes sont au bout du couloir. Donc ouais, sommeil agité.

Donc t'as une vie précaire, j'ai passé des heures à pieuter sur des sièges en alu dans les salles de cantines, sur les tables de la BU, dans les bancs, et mêmes dans les couloirs des étages supérieures (où j'étais pas le seul).

Alors oui, je trouve cette idée super perso. Parce que lorsque t'es un sale pauvre, tu sais faire tes lacets avant d'apprendre à lire, et quand tu vois quelqu'un qui les a défaits, tu te moques pas de lui, tu les lui faits et si tu as le temps t'essaies de lui apprendre.

[–] [email protected] 2 points 1 day ago* (last edited 1 day ago)

X-Men (retour aux pyramides), pour ceux qui savent. Ahah

[–] [email protected] 10 points 1 day ago (1 children)

Salut all, je lis vite fait les sujets sur le procès Mazan, respect à @[email protected] pour son abnégation.

[–] [email protected] 2 points 2 days ago (1 children)
[–] [email protected] 1 points 2 days ago

Non je l'ai pas fait, j'ai du mal à clarifier la pensée à ce sujet !

[–] [email protected] 4 points 3 days ago (1 children)
[–] [email protected] 2 points 4 days ago (1 children)

C'est la reprise texto des réactions au #NotAllMen des mecs souhaitant conserver leur hégémonie.

Y'a une variante pour le racisme, pour l'homosexualité etc.

[–] [email protected] 3 points 4 days ago (3 children)

Justement, je la trouve très première degré cette vidéo, elle convainc les convaincus en gros. C'est d'ailleurs le but aussi du #AllMen.

C'est un peu comme jouer le marxiste au Courchevel en saison de ski. Je pige pas l'intérêt.

[–] [email protected] 4 points 4 days ago (8 children)

J'ai beau être d'accord avec vous à 100%, je ne peux pas m'empêcher de trouver un truc qui cloche dans le #AllMen. Je peux développer ou pas, ça dépend si vous avez envie.

En revanche partir de ce fait divers pour en parler me met mal à l'aise, donc ça sera en nouveau sujet sur forum libre.

[–] [email protected] 3 points 4 days ago (1 children)

Bonne journée ! Joli geste !

 

Le surcroît de dépenses des collectivités pourrait aggraver de 16 milliards d’euros le déficit de 2024, a affirmé Bruno Le Maire, le ministre démissionnaire de l’économie. Mais il est à craindre que ces dépenses soient en réalité bien supérieures. Alors même que les territoires constituent le premier investisseur public en France, devant l’Etat, leurs comptes, en effet, sont approximatifs et peu fiables.

Dans la plupart des pays comparables, anglo-saxons, scandinaves mais aussi en Italie par exemple, les comptes des collectivités sont certifiés. Autrement dit, leur sincérité et leur fiabilité sont vérifiées chaque année par des organisations externes compétentes. Ce n’est pas le cas en France, et cette situation contrevient à la fois à la Constitution (article 47.2) et à la directive européenne du 8 novembre 2011 sur les exigences applicables aux cadres budgétaires des États membres.

Bien sûr, les chambres régionales des comptes (CRC) ont des missions de contrôle, mais pas de certification, et les quelques centaines d’auditeurs français n’ont par ailleurs pas la possibilité d’analyser les états financiers de quelque 35 000 communes avec une fréquence raisonnable. Les comptes des grandes collectivités sont vérifiés en moyenne tous les quatre ans, ceux des moyennes tous les six ans et ceux des petites font l’objet d’une question au mieux tous les vingt ans.

Aberrations Des études menées par la Cour des comptes ou les services du ministère des finances ont pu montrer la fréquence des aberrations comptables.

Lorsque, par manque d’organisation ou par choix, une infrastructure était refaite avant sa « fin de vie », les normes comptables ne contraignaient pas, jusqu’à cette année, à enregistrer la dépense comme une perte financière, comme cela est le cas pour une entreprise privée ou une association.

Un trottoir prévu pour durer dix ans peut être fait et refait trois fois sur cette période sans que cela ne pose de problème. Ni vu ni connu, il s’agit juste d’un « investissement » supplémentaire. Ces normes viennent heureusement d’être en partie modifiées, mais il reste encore beaucoup à faire.

Ce n’est pas la seule dérive. Certaines collectivités n’indiquent pas dans leurs comptes tous les stocks dont elles disposent – de fioul par exemple ou de pièces détachées pour des travaux –, ce qui leur permet de se faire passer pour plus démunies qu’elles ne le sont.

D’autres, au contraire, donnent une impression de prospérité fallacieuse. Alors qu’elles y sont tenues, elles ne mettent pas suffisamment d’argent de côté (provisions) pour faire face à des travaux d’entretien lourds très probablement nécessaires, ou à d’éventuels litiges avec des agents ou des entreprises concessionnaires, prenant ainsi des risques inconsidérés.

Absence de contrôle de gestion en interne Le plus souvent, les comptes, non certifiés par des autorités extérieures compétentes, ne font pas même l’objet d’un contrôle de gestion en interne. Des collectivités employant plus de mille agents n’ont pas de contrôleur de gestion, ce qui signifie que les élus n’ont en réalité pas de vision précise de leurs dépenses. Dans ce contexte, beaucoup ne sont donc pas capables de mettre en regard de manière complète et fiable les sommes dépensées pour les différents services publics. Les choix opérés et les éventuelles dérives n’apparaissent pas clairement.

Ce manque de rigueur a des conséquences très graves en matière de démocratie. Les citoyens n’ont pas les informations nécessaires pour comprendre pourquoi les services publics ne sont parfois pas à la hauteur de ce qu’ils attendent. Il est aussi difficile pour les oppositions locales de jouer correctement leur rôle de contre-pouvoir.

Si un président de conseil départemental supprime, par exemple, les subventions aux crèches, en arguant d’une augmentation obligée des aides aux mineurs isolés ou d’une chute des recettes liées au blocage du marché immobilier, sans données financières fiables, comment savoir si d’autres politiques seraient possibles ?

Des tentatives ont été menées pour remédier à cette situation. Une expérimentation pilotée par la Cour des comptes en lien avec des cabinets d’audit a démarré en 2016 dans une vingtaine de petites collectivités, avec un succès tel que la Cour a demandé en 2023 son déploiement afin d’améliorer la fiabilité des comptes, au moins pour les plus grandes d’entre elles. Mais le Sénat arguera pour sa part du manque de moyens des collectivités pour rejeter cette généralisation.

Une situation plus dégradée que prévu Apparemment, les approximations financières ne sont pas un problème pour tous. Tous les élus locaux ne désirent pas forcément que leurs administrés et leurs oppositions puissent lire à livre ouvert dans les comptes.

Des réticences pourraient aussi venir de certains services de l’Etat car, dans un contexte où les comptes nationaux sont très déséquilibrés, il y a de fortes raisons de penser que beaucoup de comptes locaux sont également dégradés, bien au-delà de ce qui est affiché. L’expérimentation menée par la Cour des comptes auprès de collectivités volontaires a en effet montré que de nombreux engagements, provisions et dettes notamment, ne sont pas traduits dans les comptes.

Ce phénomène avait déjà été observé auprès d’autres entités publiques, comme certaines universités, dont la véritable situation s’était avérée beaucoup plus dégradée que prévu lorsque leurs comptes avaient commencé à être certifiés, il y a un peu moins d’une décennie.

L’affichage de la réelle situation cumulée des collectivités territoriales pourrait constituer une véritable bombe dans le contexte actuel des finances publiques. Il est plus que temps d’agir et de faire certifier les comptes des collectivités par une autorité externe et indépendante, au moins ceux des plus grandes d’entre elles.

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